Jusqu’à l’ancien régime
L’appellation « Ban-Saint-Martin » vient de l’abbaye Saint Martin dont la fondation date du VII ème siècle et est attribuée à Sigisbert III, roi d’Austrasie. L’Austrasie désignait alors le territoire couvrant le Nord Est de la France actuelle, dont la capitale fut d’abord Reims puis Metz, pendant la période mérovingienne. Pendant plusieurs siècles, les habitants de ce petit village ont cultivé essentiellement la vigne.
En 1429, lors d’un des nombreux conflits qui opposent Metz, sous l’emprise germanique, au Ban-Saint-Martin, appartenant au Duché de Lorraine, l’abbaye et le village sont détruits. Les pierres de cette démolition serviront à reconstruire la digue de Wadrineau.
En 1604, Le Ban Saint Martin passe sous la juridiction de la ville de Metz. Le village est à nouveau gravement endommagé lors de la guerre de Trente ans (1618-1648).
Depuis la Révolution
En 1792, le village de 200 habitants se détache de la tutelle de Metz et est érigé en commune autonome.
En 1840, Le Ban-Saint-Martin compte 480 habitants.
En 1851 : apport du hameau du Sauvage et de la plaine. La vocation militaire du Ban-Saint-Martin s’affirme par la transformation de cet endroit en champ de manœuvres.
Pendant les conflits
En 1870, de nombreuses unités militaires séjournèrent dans la localité durant la durée du siège.
En 1900, bourgade de 385 villageois au moment de l’annexion, Le Ban-Saint-Martin est devenu en trente ans une cité de 2500 habitants. Les Allemands représentent la majorité de la population et en font une ville de garnison. Le village s’est urbanisé au détriment des terrains autrefois occupés de vignes. Seules les cultures maraîchères restent prospères. De petites manufactures se sont installées.
Le premier avril 1902, la Tour Bismarck, symbole de l’emprise allemande sur le pays messin, est inaugurée.
En 1904, le premier club de football mosellan est fondé au Ban-Saint-Martin. Son siège est fixé au terrain d’exercice où eut lieu en 1897, le premier match disputé en pays messin.
Le pont du Sauvage, remplaçant un pont militaire de bateaux, est inauguré en 1906.
En 1913, les autorités allemandes célèbrent en juillet et août le 1300ème anniversaire de la fondation du Ban-Saint-Martin, fixée arbitrairement à l’an 613.
Pendant la première guerre mondiale, la germanisation de la commune est réalisée dès août 1914.
En 1918, Le Ban-Saint-Martin redevient français. Des unités françaises occupent dorénavant les casernes. Les religieuses de Sainte Blandine installent leur maison-mère rue de Lardemelle.
Les rues du village sont goudronnées et pourvues d’éclairage électrique en 1925.
Le 31 juillet 1932 : inauguration de la nouvelle mairie - école dans un ancien établissement militaire.
Pendant la drôle de guerre, la commune reçoit la visite du roi George V d’Angleterre, venu inspecter les troupes britanniques engagées dans l’Est.
Le 17 juin 1940, après la défaire de l’armée française, les Allemands procèdent à l’annexion de fait de la Moselle. La commune perd son autonomie et est rattachée à la ville de Metz.
A la Libération
La commune reprend son autonomie. Le bilan est lourd, elle a perdu du fait de la guerre 32 de ses enfants, les maisons sont dévastées, dépourvues d’eau, d’électricité et de gaz. La commune sera progressivement remise en état et retrouvera petit à petit sa population.
L’année 1947 est une année noire puisqu’un incendie détruit l’usine Loevenbrück du Sauvage. Des inondations, survenues le 30 et le 31 décembre, entraînent d’importants dégâts dans la commune.
En 1948, l’église paroissiale Sainte Croix dont la construction avait démarré 10 ans plutôt est inaugurée.
En 1951, le château Lasalle abrite une école d’enseignement ménager, remplacée plus tard par l’IRTS. Cet institut accueille 650 élèves se destinant aux professions sociales.
En 1960 : l’ancienne école des garçons est détruite. Construction du centre socioculturel et du groupe scolaire Verlaine – Oiseau bleu.
Un bureau de poste, réclamé depuis plusieurs décennies, est ouvert en 1962. La Poste l'a dorénavant fermé.
Trois ans plus tard, inauguration du CES Jean Bauchez, près de 680 élèves y suivent leur scolarité, et du gymnase.
Depuis les années 70
En 1976, l’urbanisation de l’ancien champ de tir est commencée. Ouverture des écoles Pagnol et La Pépinière.
En 1978, édification du complexe sportif comprenant des terrains de football, de tennis et d’une salle polyvalente dédiée principalement à la danse et au judo.
L’ancienne caserne Roques est aménagée en chambres universitaires et logements sociaux en 1980.
La commune souffre une nouvelle fois de spectaculaires inondations au 2ème trimestre 83.
En 1986, le transfert des établissements scolaires dans de nouveaux locaux permet d’agrandir ceux réservés à la Mairie.
En 1992, inauguration de la maison de retraite « Pierre Herment » qui permet d’accueillir dans des conditions confortables, 65 résidents.
Le Centre socio-culturel « Le Ru-Ban » est inauguré en 2007. Il remplace l’ancien bâtiment devenu peu fonctionnel.
En 2008, la commune acquiert la caserne Dupuis et le terrain d’exercice, soit 10 hectares au cœur de la ville, ce qui permet progressivement à la Municipalité de dessiner Le Ban Saint Martin de demain et surtout de répondre aux besoins de ses concitoyens en matière de logements.
Dans le même esprit, les lotissements du bois de Chantereine - phase 1 puis phase 2 au pied du mont Saint Quentin ont été conçus afin d'apporter des solutions de logement multiples.
Dernière mise à jour le 21.08.2023